
GIBBIS se veut un interlocuteur constructif dans les réformes sur la table
L’accord de gouvernement fédéral 2025-2029 comporte un large chapitre consacré aux soins de santé. Quelle est la position de GIBBIS face à ce qui sera le fil rouge de la politique de santé pour les prochaines années ? Éléments de réponse avec Karel Van De Sompel, Directeur Général de GIBBIS.
« Cet accord de gouvernement est crucial pour l’avenir du paysage des soins de santé pour la Belgique, mais aussi pour Bruxelles », pose d’emblée Karel Van De Sompel. « L’accord comporte des points très positifs, comme l’attention particulière portée au secteur de la santé mentale, un enjeu crucial pour Bruxelles. » Bien sûr, il faut aussi tenir compte des réalités actuelles, comme le contexte budgétaire qui impose des économies, ou encore les tendances démographiques : d’une part, le vieillissement de la population se poursuit, entraînant des besoins en soins croissants ; d’autre part, le marché de l’emploi se rétrécit, avec seulement 80 travailleurs pour remplacer 100 départs.».
Les réformes s’imposent donc. « En effet, le statu quo n’est pas une option pour nous. Les réformes sont nécessaires. Nous sommes dès lors aussi satisfaits de voir que cette volonté de réformer est également inscrite dans l’accord de gouvernement. D’une part, nous souhaitons que certaines réformes aboutissent, comme la réforme du financement hospitalier et de la nomenclature. D’autre part, la réforme du paysage hospitalier va démarrer, mais nous sommes conscients qu’elle prendra certainement plus qu’une législature », rapporte Karel Van De Sompel.
Trois points d’attention pour les réformes à venir
Dans ce contexte, Karel Van De Sompel voit trois grands points d’attention.
« Premièrement, avec des besoins croissants en termes de soins, des choix politiques devront être faits. Le Bureau du Plan a calculé la nécessité d’une norme de croissance de 3,3% sur base annuelle pour répondre à ces besoins qui augmentent. Or, la norme de croissance fixée pour cette législature est de 2,4%. De plus, cette norme devra sans doute aussi couvrir les mesures d’un nouvel accord social, des mesures de cybersécurité et d’autres éléments encore. Il faudra donc faire des choix pour répondre aux besoins du secteur », explique-t-il.
Deuxièmement, le gouvernement a un agenda ambitieux pour les réformes du financement hospitalier et de la nomenclature. « Notre grand point d’attention ici est le suivant : pour y arriver, la concertation avec les acteurs de terrain sera essentielle. Chaque interlocuteur devra venir autour de la table avec un esprit ouvert et constructif pour avancer ensemble dans ces réformes ».
Troisièmement, Karel Van De Sompel souhaite attirer l’attention sur le fait que la réforme du paysage hospitalier doit suffisamment tenir compte des spécificités de la Région de Bruxelles-Capitale en tant que métropole, qui a ses défis propres et ses réponses adaptées à la réalité du terrain.
Un gouvernement bruxellois plus que nécessaire
Et Karel Van De Sompel de conclure : « En tant que fédération , GIBBIS entend se présenter comme un interlocuteur constructif dans les discussions qui alimenteront toutes ces réformes. Nous souhaitons faire entendre notre voix. Cela dit, il reste encore une inconnue dans l’équation : quid du gouvernement bruxellois ? Le temps presse pour que Bruxelles soit représentée à part entière dans les nouvelles politiques qui se dessinent. »